RÉCITS DES ÉLÈVES

Une histoire de frontière

Natacha Paquignon
 
  • La danse comme le Qi Gong appellent à se connecter à la fois à son intériorité et à l’extériorité du monde, de la nature, pour entrer dans une autre relation aux autres êtres.
  • On reporte notre attention sur l’énergie à l’intérieur du corps. Puis on va partager cette énergie avec un élément de l’environnement : un mur, le sol, une chaise, un banc, une table, une fontaine, un arbre, la terre... On entre en contact avec cet objet ou cet élément de la nature, on prend le temps de sentir sur notre peau sa matière, sa chaleur, sa forme, sa résistance... On imagine notre peau comme une frontière poreuse qui permet d’échanger notre énergie avec celle de l’élément. On glisse, on effleure, on se pose avec différentes parties du corps. On sent comment on peut s’enfoncer dans la matière, comme si elle était moelleuse, ou au contraire comment elle nous repousse. On porte son attention sur l’espace entre soi et l’élément, sur la relation que nous entretenons. […]. L’élément devient vivant, il réagit et agit.
  • On quitte la relation à l’élément, on rassemble à nouveau l’énergie à l’intérieur de notre corps. Puis on va la partager avec une autre personne. On entre en contact avec elle. […]. On retrouve avec une personne la qualité d’échange qu’on a trouvée précédemment. La danse vient de la relation qui se crée, dans l’instant, entre deux personnes, par le contact ». […] Les corps […] peuvent en laisser sortir une partie pour remplir l’espace environnant. […] on choisit une partie du corps par laquelle l’énergie va jaillir à l’extérieur. Une main, un coude, un pied, un genou, la tête, une épaule, le dos, le bassin... Le mouvement est jeté, dynamique, rapide, c’est une impulsion de l’intérieur vers l’extérieur.