RÉCITS DES ÉLÈVES
La vie de l'homme est entre ciel et terre
Court Marie
Marie Court a reçu une double formation d'Infirmière Puéricultrice et d'Historienne de l'Art, elle a exercé successivement ces deux professions. Elle commence à pratiquer le Kung Fu (Long Poing, Grue Blanche) et le Tai Ji Quan avec la YMAA à Paris et à Lisbonne. Après une vingtaine d'année de pratique, elle éprouve le besoin d'approfondir le travail interne de ces disciplines chinoises en faisant la formation de Qi Gong et Méditation aux Temps du corps (2016-2019). Actuellement, elle enseigne bénévolement le Qi Gong et Tai Ji Quan en milieu rural.
Le style du mémoire est souvent poétique et il a la forme d’un dialogue. Le début interroge de manière originale l’ensemble de la culture chinoise, en particulier à partir du film « l’hirondelle d’or », puis de la peinture et des arts martiaux.
Sont ainsi abordées les notions de vide, de souffle, de yin et yang… L’originalité du mémoire tient aussi au fait que la conscience corporelle que le qi gong aide à développer s’éveille aussi dans des pratiques quotidiennes courantes comme charger le tambour d’une machine à laver, fendre une buche de bois d’un coup de hache, boire une tasse de thé… Le mémoire examine ensuite de plus près la particularité de l’art chinois et de la beauté qu’il recherche, puis se demande si la culture occidentale contemporaine ne gagnerait pas à se tourner du côté de la culture chinoise traditionnelle pour se ressourcer dans un dialogue avec elle, pour approfondir à la fois le rapport à soi-même et la relation à l’univers.
- Emma a raison, pense-t-elle, la pratique du Qi gong nous aide vraiment dans la vie de tous les jours. Son amie l'avait fait beaucoup rire quand elle lui avait raconté qu'elle coupait son bois avec un minimum d'effort, elle avait même provoqué l'étonnement chez un voisin agriculteur qui venait parfois l'aider dans ses travaux de jardinage. Un jour où celui-ci ne parvenait pas à séparer les deux parties d'une bûche coupée sur la moitié par un coup de hache, Emma était parvenu à le faire sous les yeux ébahis de cet homme aux muscles pourtant bien développés par les travaux de la campagne toujours très physiques malgré la mécanisation.
- Il suffit, avait dit Emma, de bien s'ancrer dans le sol, de relâcher son corps, et de conduire l'intention vers la cible comme dans le tir à l'arc... tout le corps participe, le mouvement part des pieds, est dirigé par la taille et va jusqu'au bout des doigts, et la respiration abdominale inversée pousse le souffle dans toutes les parties du corps... c'est ça l'unité corps-souffle-esprit... c'est concret !